lunes, 3 de diciembre de 2007

Tartuffe, scène II, acte III

Étude de l’acte III, scène II du Tartuffe de Molière

IDENTITÉ

Titre de la pièce : Tartuffe

Auteur : (Jean-Baptiste Poquelin) Molière

Époque/mouvement littéraire : Molière appartient au XVII siècle et au mouvement littéraire du classicisme. En tant que dramaturge, il s’est dédié au théâtre classique en produisant des comédies et des comédies-ballets.

Pièce : Le Tartuffe, Acte : III, Scène : II

Nature : Cette pièce de théâtre est considérée une comédie, même si Molière côtoie parfois le tragique au cours de l’histoire.

Date : Cette pièce a été présentée en 1664 pour la première fois. Cependant, on l’a censurée et Molière l’a dû remanier pour finalement la mettre en scène en 1669. C’est cette dernière la version qu’on a aujourd’hui.

CONTENU

Tartuffe, Laurent et Dorine apparaissent sur scène. Tartuffe est un faux dévot, un menteur et un hypocrite. Laurent est son suivant. Dorine, quant à elle, apparaît comme la suivante de Mariane, fille d’Orgon. Orgon est le propriétaire de la maison et ami de Tartuffe. Dorine déteste Tartuffe parce qu’elle connaît la vérité de son amitié hypocrite et de son faux bénévolat. Ils se trouvent à la maison d’Orgon, à Paris, un après-midi. Tartuffe apparaît pour la première fois dans la pièce. Dorine s’approche de lui pour lui dire qu’Elmire, femme d’Orgon, veut parler avec lui au sujet du mariage entre sa fille, Mariane, et Tartuffe. Tartuffe se révèle autoritaire, hautain, et absolument bigot. Dorine est sarcastique, tranchante et antipathique envers le Tartuffe. Laurent ne parle pas et reste plutôt une figure anonyme dans la scène. Avant la scène étudiée, Damis et Dorine parlent. Damis est furieux à cause de la personnalité et des mensonges de Tartuffe, mais aussi par l’absurde décision d’Orgon de forcer sa fille à épouser Tartuffe. Dorine le tranquillise et lui dit qu’Elmire veut parler avec Tartuffe pour essayer de mettre à point la situation de son mariage avec Mariane. Postérieurement à la scène étudiée, Molière présente la conversation entre Elmire et Tartuffe, au cours de laquelle Tartuffe essaie de séduire Elmire. Tartuffe couvre Elmire de louanges et ose même de lui serrer la main, ce qui est évidemment inapproprié. Damis se cache dans un petit cabinet et témoigne toute la scène.

FORME

Le dramaturge dépouille son texte de telle façon qu’on doit imaginer plusieurs détails. D’abord, on constate que Tartuffe apparaît pour la première fois, mais on ne sait pas où il était. Puis, d’après les indications, Laurent est parmi les personnages qui se trouvent sur scène. Cependant, on doit déduire qu’il s’agit du suivant de Tartuffe parce qu’il reçoit l’ordre « Laurent, serrez ma haire avec ma discipline » de la part de Tartuffe. Outre que cela, Laurent ne parle pas du tout. En général, il n’y a pas beaucoup d’indications par rapport à l’endroit où se trouvent les personnages, mais d’après les caractéristiques du théâtre classique, on pourrait constater que la scène se passe à la maison d’Orgon. Dernièrement, on sait qu’Elmire s’approche de Tartuffe et Dorine parce que Dorine le dit. Alors, on imagine les pas d’Elmire en direction de la chambre où aura lieu la conversation de la scène suivante.

Concernant l’enrichissement du texte, on le présent rédigé en vers de deux à douze syllabes. On identifie de la rime plate ou suivie dans la totalité de la scène. Les signes d’exclamation et d’interrogation sont utilisés afin de rendre les répliques plus vivantes. Il faut aussi remarquer que le texte est marqué par des expressions et un langage très ironique et sagace de la part du personnage de Dorine. Par exemple, elle dit que Tartuffe « est bien tendre à la tentation », et puis elle continue : « Et je vous verrais nu du haut jusques en bas, / Que toute votre peau ne me tenterait pas ». (vers 863-368). Tartuffe, quant à son discours, il est marqué de bigoterie : « Couvrez se sein que je ne saurais voir : / Par de pareils objets les âmes sont blessées, / Et cela fait venir de coupables pensées. » (vers 860-862)

Molière ne donne que trois didascalies : « apercevant Dorine » (de Tartuffe), « il tire un mouchoir de sa poche » (de Tartuffe) et « en soi-même » (de Dorine). La première et la troisième portent plutôt sur les actions des personnages et non pas sur la mise en scène. Par contre, « il tire un mouchoir de sa poche » peut être considéré comme une indication pour la mise en scène puisqu’il introduit un élément clé pour l’action de Tartuffe : un mouchoir. Ce mouchoir constitue un objet indispensable qui sert à renforcer la cagoterie de Tartuffe, car il l’utilise pour demander à Dorine de se couvrir un décolletage très prononcé. Ceci suggère aussi une possible indication concernant le costume. La robe portée par Dorine doit être très décolletée. Pour le reste, Molière ne dit rien par rapport à l’éclairage (sauf qu’on sait que la scène se passe probablement lors de l’après-midi), ni aux meubles, ni au bruitage ou musique de la scène. Il faut tenir compte qu’il s’agit d’une pièce classique, plutôt concernée avec l’expression de sentiments ou préoccupations de la part de personnages. Il y a donc très peu d’action.

OPINION PERSONNELLE

Pour la mise en scène de l’extrait étudié, on devrait imaginer la décoration de la maison d’Orgon, qui correspond à la localisation de l’action. Il est inévitable de se rappeler du style caractéristique du XVIIe, époque à laquelle la pièce a été présentée pour la première fois. De même, on emploierait des costumes propres à l’époque. Tartuffe porterait quelque chose de plus somptueux, plein de couleurs et d’ornements, tandis que Dorine porterait une robe plus modeste, mais assurément très décollée. Outre ces idées, il est difficile d’imaginer la mise en scène, car les personnages parlent beaucoup, mais il y a, comme spécifié avant, très peu d’action.

On pourrait absolument adapter la pièce à l’actualité parce qu’elle traite des sujets d’intérêt universel, qui concernent la nature de tout être humain, comme l’hypocrisie et la tromperie, mais aussi comme l’amour et la dévotion entre les membres d’une famille pour protéger les intérêts de ceux qu’ils aiment.


Le ciel est, par-dessus le toit

Le ciel est, par-dessus le toit Paul Verlaine

Le ciel est, par-dessus le toit,
Si beau, si calme!
Un arbre, par-dessus le toit,
Berce sa palme.

La cloche, dans le ciel qu'on voit,
Doucement tinte,
Un oiseau sur l'arbre qu'on voit,
Chante sa plainte.

Mon Dieu, mon Dieu, la vie est là,
Simple et tranquille.
Cette paisible rumeur-là
Vient de la ville.

-Qu'as-tu fait, ô toi que voilà
Pleurant sans cesse,
Dis, qu'as-tu fait, toi que voilà,
De ta jeunesse?

Paul Verlaine appartient au XIXe siècle. Il a été lié au SYMBOLISME, avec d’autres auteurs comme Charles Baudelaire et Arthur Rimbaud.

Le poème Le ciel est par-dessus le toit fait partie de Sagesse, publié en 1881

Verlaine a composé ce poème lorsqu’il était en prison en Belgique, avant d’être transferé à Mans.

Quel est le sujet du poème ?

Le « je » du poème, qui est enfermé, exprime les sentiments et les sensations qu’il éprouve par rapport aux sons qu’il aperçoit d’ailleurs et aux éléments qu’il peut voir probablement par une petite lucarne. Ce personnage enfermé parle du ciel, d’un arbre, d’une cloche, et d’un oiseau. Puis il affirme de pouvoir distinguer le « paisible rumeur » provenant de la ville. Finalement, on pourrait considérer la dernière strophe soit comme un monologue intérieur du « je » où la voix de la conscience le fait se lamenter et se reprocher d’avoir mal profité de sa jeunesse, soit comme une réponse de Dieu à son cri de désespoir.

Quelle a été l’intention de l’auteur au moment d’écrire le poème ?

L’auteur a probablement voulu exprimer ses remords par rapport à sa vie passée, ainsi que ses aspirations à la liberté. Il y a aussi un air de nostalgie qui marque tout le poème.

Comment se présente le mouvement des idées ? (ou quel est le plan du texte ?)

D’abord, l’auteur décrit des éléments qu’il peut discerner possiblement à travers une petite lucarne depuis sa cellule. Ensuite, il parle des décors qu’il peut entendre : une cloche qui tinte, et un oiseau qui chante plaintivement. Puis, l’auteur s’adresse à Dieu et distingue les paisibles rumeurs de la ville, ce qui lui rappelle que la vraie vie est ailleurs. Finalement, la quatrième strophe semble une réplique dans un dialogue. L’auteur pourrait être en train de lancer un cri de reproche envers lui-même à cause des mauvaises actions commises pendant sa jeunesse.


Quels thèmes sont aussi traités dans le poème ?

La croyance en Dieu, la liberté, les remords et le reproche, la tristesse, la dépression et le désespoir se trouvent parmi les thèmes traités dans le poème.

Forme

Comment le poète dépouille-t-il son texte ?

Il faut dire que ce poème doit être étudié en prenant compte des événements qui ont marqué la vie du poète au temps où il l’a écrit. En effet, on peut imaginer que le protagoniste du poème est renfermé parce qu’il parle de choses très communes à la vie quotidienne comme le ciel, un arbre, une cloche, et un oiseau comme si elles étaient très éloignées et difficiles à atteindre. De même, le ciel et l’oiseau peuvent être pris comme des symboles de la liberté qui a été dépouillée au prisonnier. Finalement, par le cri du protagoniste et son appel à Dieu, on peut déduire qu’en plus il songe à récupérer la possibilité d’apprécier ces éléments. Alors, après qu’on a fait toutes ces hypothèses, si on se renseigne sur la vie de Paul Verlaine, on pourra bien les confirmer et constater que le poète parle de lui-même, lors de sa vie en prison.

Comment le poète enrichit-il son texte ? (ou Quelles sont les qualités formelles du poème ? Par exemple : figures, versification).

Ce poème est composé para quatre strophes à quatre vers chacune. Quant à la versification, on distingue de la rime croisée et un patron de mesure des vers de 8 -4-8-4. L’enrichissement du texte est réalisé à l’aide de figures littéraires, dont la personnification prédomine. Par exemple, « le ciel qui est calme » (vers 1-2), l’arbre qui berce sa palme (vers 3-4), la cloche qui tinte doucement (5-6) et l’oiseau qui se plaint (7-8) constituent des exemples de personnification. De même, la sonorité est particulière : parmi les rimes, on retrouve les sons /wa/ au vers 1, 3, 5 et 7, c’est-à-dire, à l’intérieur des strophes I et II. Ensuite, dans la strophe III, la rime croisée entre les vers 9 et 11 comporte les sons /la/. Finalement, la rime croisée de la dernière strophe combine les sons présentés dans les strophes précédentes et comporte ainsi les sons /(v)wala/. Ceci est particulier et pourrait renforcer ou dénoter l’aboutissement du poème, qui serait la plainte ou le cri de désespoir du poète emprisonné.


Strophe 1

1. Quels sont les éléments du décor ?

Les éléments du décor sont le ciel, un arbre et sa palme.

2. Relevez les répétitions : de mots, de rythme, de sonorités. Quel est l’effet produit ?

Répétition de mots : « Par-dessus le toit », vers 1, 3

« Qu’on voit », vers 5, 7

« Mon Dieu », vers 9

« Là », vers 9, 11

« Toi que voilà », vers 13, 15

Répétition de rythme : vers 1 et 3, vers 5

Répétition de sonorités : sons wa et la.


Strophe 2

1. Quels éléments nouveaux introduit la strophe 2 ?

La strophe 2 introduit une cloche et un oiseau, et son chant plaintif comme de nouveaux éléments.


2. Quelle remarque pouvez-vous faire sur le rythme des vers 5 et 7 ? (Comparez-le avec celui des vers 1 et 3).

On constate qu’il y a une pause après « la cloche », comme aux vers 1 et 3, mais au vers 7, il n’y en a aucune. C’est ainsi que le poète veux insister sur l’importance du ciel, de l’arbre et de la cloche, en les mettant en tête du vers et en les séparant au moyen d’un virgule. Au vers 7, on pourrait dire que le poète veut plutôt mettre en valeur le chant de l’oiseau, de sorte qu’il ne met pas de pause après « un oiseau ».

3. Que symbolise l’oiseau pour l’homme emprisonné ?

Un oiseau représente la liberté pour l’homme emprisonné. Il s’agit d’un animal qui peut voler et qui a de la liberté pour se déplacer à sa guise.

Strophe 3

1. « Mon Dieu, mon Dieu… » Comment comprenez-vous cette exclamation précédant cette évidence : « la vie est là » ?

À ce point, les remords et la nostalgie d’une personne qui a été dépouillée de sa liberté deviennent plus évidents. Il y a une évocation de Dieu et l’auteur s’adresse à Dieu et affirme que la « vie est là », c’est-à-dire, en dehors de la cellule dans laquelle il est enfermé. Ceci montre son désespoir et son pessimisme.

2. De quelle « rumeur » parle-t-on aux vers 11 et 12 ?

On parle de la rumeur qui provient de la vie en ville. Cette rumeur comprend les voix des personnes, les sons en général, la musique, etc.


Strophe 4

1. A qui le poète s’adresse-t-il ? (vers 13)

Le poète s’adresse probablement à lui-même. On pourrait dire qu’il s’agit d’un cri de remords, d’un reproche que le poète se fait à soi-même.

2. Quel est l’effet produit par les répétitions (vers 13 et 15) ?

Ces répétitions renforcent le sentiment de culpabilité éprouvé par le prisonnier. Il se reproche « ce qu’il a fait », c’est-à-dire, ces actions passées ; il pleure sans cesse et insiste sur l’idée d’une jeunesse perdue, « gaspillée ».

Le Renard et la Cigogne

Jean de la Fontaine.

1668 et 1694 Fables de la Fontaine (Livre I).

3. Quel est le sujet ?

On aperçoit tout d’abord l’opposition entre deux personnages : le Renard et la Cigogne. La Cigogne reçoit une invitation de la part du Renard pour aller dîner chez lui. Le Renard prépare un bouillon immangeable pour la Cigogne à cause de son long bec. Alors, la Cigogne invite le Renard un jour chez elle et lui offre de la viande coupée en petits morceaux et servie en un vase à long col, se sorte que le Renard ne peut pas en manger avec son large museau.

4. Quelle moralité nous donne la fable ?

D’après la leçon de morale de la fable, si on trompe quelqu’un, on aura assurément sa récompense, ou la revanche, de la part de celui qui a été trompé. La Fontaine la présente à la fin de la fable : « Trompeurs, c’est pour vous que j’écris : Attendez-vous à la pareille ».

5. Comment peut-on diviser le texte ?

On peut diviser le texte en trois grandes parties. D’abord, dans la première partie, La Fontaine présente la scène où le Renard invite la Cigogne chez lui et sa façon de la tromper, en lui servant une soupe sur une assiette qu’elle ne peut pas boire. Ensuite, la deuxième partie correspond à la revanche de la Cigogne, qui à son tour invite le Renard chez elle. La Cigogne prépare une viande délicieuse, mais finement coupée et mise dans un vase qui fait impossible d’en manger pour le Renard. Finalement, la troisième partie comporte la moralité de la fable : « Trompeurs, c’est pour vous que j’écris : Attendez-vous à la pareille ».

  1. Que peut-on dire des « qualités formelles » du texte ?

Dans le cadre de l’opposition entre les personnages du Renard et de la Cigogne, il est intéressant d’analyser le vocabulaire employé pour décrire ces personnages et la situation présenté dans le texte. Par rapport au Renard, La Fontaine utilise des adjectifs, adverbes et expressions qui portent sur l’avarice et l’égoïsme de ce personnage. Par exemple, le repas du Renard est « petit » et « sans beaucoup d’apprêts ». Lui-même est un personnage « galand », c’est-à-dire rusé, « drôle » (mauvais plaisant), et qui vit « chichement » (pauvrement, comme un avare). Puis, à obtenir l’invitation de la Cigogne, il se montre hâtif, on ne doit pas insister, et il arrive « à l’heure dite » chez son hôtesse. La Cigogne, quant à elle, La Fontaine utilise des mots et expressions qui donnent une impression plutôt favorable, comme sa « politesse » et « le dîner cuit à point », etc. Enfin, l’auteur continue à décrire les traits du Renard. Après la vengeance de la Cigogne, il est « honteux » et humilié, comme « un renard qu’une poule aurait pris ».

En ce qui concerne la rime, on peut trouver de la rime croisée aux vers 1-4 et 20-23, de la rime embrassée aux vers 5-8 et de la rime plate aux vers 14-15, 16-17 et 18-19. De même, on constate la présence des vers libres, ce qui montre l’absence d’une structure régulière et uniforme. En effet, Jean de La Fontaine a choisi ce genre littéraire parce que il n’y avait pas des règles définies ni strictes. Par ailleurs, le rythme représente aussi un aspect important. On discerne des pauses à des moments très spécifiques. Par exemple, au vers 4, on a une pause après « Le galand », ce qui marque un accent sur le fait que le Renard est un personnage rusé et avare. Au vers suivant, on voit un point virgule après « Avait un brouet clair », suivi de « il vivait chichement ». « Il vivait chichement » sert d’explication du fait que le Renard n’ait qu’on simple bouillon pour l’offrir à la Cigogne. En plus, au vers 11, la virgule après « volontiers » indique que le Renard est spécialement désireux d’accepter l’invitation de la Cigogne. « Lui dit-il » est une phrase incise séparée par cette virgule et un point virgule. Egalement, au vers 13, « À l’heure dite » est séparée par une virgule du reste du vers, ce qui insiste sur le fait que le Renard arrive à l’heure juste, ni trop tôt, ni trop tard, pour recevoir le banquet auquel probablement il s’attend. Puis, au vers 17, « bon appétit surtout » est aussi suivi d’un point virgule. Ceci met en valeur le fait que les renards en général ont un très bon appétit. Finalement, il y a une pause après « trompeurs » au vers 27. Ici, le commencement de la moralité de la fable définit tout d’abord à qui elle est dirigée. En ce cas-ci, la leçon de morale est adressée aux TROMPEURS, qui doivent s’attendre à une revanche de la part de ceux qu’ils ont trompé.

l'affaire Arche de Zoé

Selon le site web http://www.archedezoe.fr/accueil.htm, « L'Arche de Zoé - France est une association à but non lucratif dédiée aux enfants orphelins. » Cette organisation non gouvernementale, fondée par Eric Breteau à l’occasion du tsunami de décembre 2004 en Asie, mais qui s’était récemment occupée des victimes enfantines de la guerre civile au Darfour, est aujourd’hui l’objet d’une grande polémique. Accusées « d’enlèvement de mineurs », « d’escroquerie » ou « de complicité », au total 21 personnes ont été inculpées et écrouées à N’Djamena suite à la tentative de transport d’enfants vers la France. Parmi les inculpés on compte neuf Français – 6 membres de l’Arche de Zoé et trois journalistes-, un pilote belge, sept Espagnols de l’équipage de l’avion chargé d’emmener les enfants en France et deux Tchadiens, un sous-préfet et un chef de quartier. Les membres de l’Arche de Zoé entendaient emmener en France 103 enfants de la région comprise entre la frontière tchado-soudanaise et Abéché. L’opération a été stoppée le 25 octobre à l’aérodrome d’Abéché par les autorités tchadiennes et les incriminés transferts à N’Djamena, où le président tchadien, Idriss Déby Itno, a multiplié des déclarations très dures, allant jusqu'à affirmer, que les membres de l'association entendaient "vendre" les enfants "aux ONG pédophiles", ou bien "les tuer et enlever leurs organes". Elles encourent au Tchad de cinq à vingt ans de travaux forcés. Par contre, l’Arche de Zoé affirme avoir voulu « sauver de la mort » des «orphelins» du Darfour, région de l’ouest du Soudan frontalière du Tchad, en proie à la guerre civile.


La position du président français, Nicolas Sarkozy a été manifesté quand il a condamné « l’action illégale » de l’Arche de Zoé. Toutefois, il a de même annoncé qu’il allait sensibiliser son homologue tchadien « au respect de la présomption d’innocence, insistant sur le cas des journalistes français, qui étaient là pour faire leur travail, et les hôtesses de l’air espagnoles ». En effet, le 3 novembre, Sarkozy est parti pour le Tchad, récupérant les trois journalistes et les quatre hôtesses de l’air espagnoles et retournant tout de suite en France.

Définitivement, cette situation est devenue une affaire d’Etat ; la polémique sur les responsabilités du fiasco s’est poursuivie entre les pouvoirs publics et les membres de l’Arche de Zoé et du Cofod, le collectif des familles candidates à l’accueil des enfants du Darfour. Selon le journal Libération, d’une part, le Ministère des Affaires Etrangères a révélé que selon l’une de ses porte-paroles, l’opération a pu être stoppée parce que Paris, alerté par des familles dont les chèques avaient été encaissés en France, a prévenu N’Djaména, l’avant-veille du transfert prévu, c’est-à-dire le 23 octobre. Cependant, le Quai d’Orsay impute son incapacité d’empêcher l’opération au subterfuge de l’Arche de Zoé, qui s’est enregistrée au Tchad sous le nom de Children Rescue, ce qui représente une mince couverture puisqu’Eric Breteau n’a même pas pris la peine de dissimuler son identité côté tchadien. Par ailleurs, les résultats obtenus après l’enquête conjointe menée au Tchad par l’Unicef, le Haut-commissariat aux réfugiés de l’ONU (HCR) et le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), qui ont la charge des 103 enfants que l’ONG voulait rapatrier en France, seraient, en cas d’être vérifiés et publiés, accablantes pour l’Arche de Zoé. Apparemment, 85 % des 103 enfants ne sont pas orphelins (75 % ont leurs deux parents, 10 % en ont un) et les trois quarts sont tchadiens et non soudanais du Darfour.



Le contexte judiciaire

Procédures. La justice française a ouvert une procédure pour "aide directe ou indirecte à l'entrée d'étrangers en France" avec la circonstance aggravante d'éloigner des mineurs étrangers "de leur milieu familial ou de leur environnement traditionnel" et "exercice illégal de l'activité d'intermédiaire en vue d'adoption". La justice tchadienne a inculpé les membres de L'Arche de Zoé d'"enlèvement de mineurs", "escroquerie" et "complicité".

Extradition. Dans le cadre d'une convention d'entraide judiciaire, signée entre la France et le Tchad le 6 mars 1976, peuvent être extradés, avant jugement, les individus poursuivis de crimes ou délits punis d'une peine d'au moins un an d'emprisonnement. Ce qui est le cas des infractions reprochées en France comme au Tchad. Peuvent être extradés, après jugement, des individus condamnés à des peines d'au moins deux mois d'emprisonnement.

Refus. La convention prévoit des motifs de refuser l'extradition, parmi lesquels le fait que "les infractions ont été commises en tout ou partie sur le territoire de l'Etat requis", en l'occurrence le Tchad.



http://www.lexpress.fr

http://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_civile_au_Darfour#Les_ONG

http://www.lefigaro.fr

http://www.liberation.fr

http://www.archedezoe.fr/accueil.htm

http://www.lemonde.fr

domingo, 2 de diciembre de 2007

comparaison, rois de France

Analyse Jeannot et Colin de Voltaire


  1. Titre du conte


Jeannot et Colin



  1. Auteur


Voltaire (François-Marie Arouet)



  1. Date de publication


1764



  1. Résumé de l'histoire

Jeannot et Colin sont deux amis qui vont ensemble à l'école dans la ville d'Issoire en Auvergne. À mesure que la fin de leurs études s'approche, Jeannot commence à changer. Étant donné que son père a vu augmenter sa richesse grâce à ses affaires, il reçoit des vêtements très couteux et devient très hautain. Aprè, Jeannot part à Paris avec ses parents. Ceci cause de la tristesse à Colin, qui ne ressent point d'envie, mais qui souhaite le mieux pour son ami. À l'heure de prendre congé, li montre une attitude de cruelle indifférence envers Colin, ce qui le fait pleurer. En fait, le père de Jeannot a acheté un marquisat et son fils devient donc marquis. Colin envoit une lettre de compliments à son ancien ami, mais celui-ci ne lui répond pas. D'autre part, madame et monsieur de la Jeannotière engagent un gouverneur pour que leur fils ait une bonne éducation. Toutefois, étant un ignorant lui-même, ce maître méprise l'étude du latin, de la géographie, de l'astronomie et de l'histoire. Par contre, il affirme que tout homme doit réussir dans la société en sachant les moyens de plaire. C'est ainsi que Jeannot apprend à danser et à chanter. Ensuite, une jeune veuve ambitieuse s'approche de la famille de la Jeannotière et réussit à se marier avec Jeannot. Le bonheur ne dure pas longtemps; incapable de contrôler les dépenses de leur style de vie, le père de Jeannot est emprisonné. Jeannot, désespéré, va chercher son épouse, qui est déjà avec quelqu'un d'autre. Puis, il va voir son ancien maître, le confesseur de sa mère, etc., mais tout le monde l'ignore. Finalement, il rencontre Colin, qui le reconnaît immédiatement et lui offre de l'aide. Il libère le père de Jeannot et ramène toute la famille à Issoire, où ils retrouvent le bonheur.


  1. Caractéristiques de chacun des deux personnages

Colin:

Colin est le fils d'un laboureur des environs d'Issoire qui cultive la terre et qui est dans une faible situation financière après payer plusieurs impôts. C'est un garçon très humble et fidèle par rapport à son amitié avec Jeannot. En plus il est gai et optimiste. Même s'il admire les possessions de Jeannot, il n'est pas capable de sentir de la jalousie envers son ami. Par contre, il souffre beaucoup quand Jeannot prend une attitude méprisante et dédaigneuse. Et pourtant, Colin lui écrit une lettre pour le congratuler, ce qui montre ses bons souhaits et sa fidélité en tant qu'ami. Vers la fin du conte, on nous le présente comme un jeune homme au visage rond e frais, très doux et gai encore. De même, on constate que suite à sa nature discipliné et à sa persévérance, il a atteint la stabilité économique et le bonheur. Et malgré sa condition plus priviligiée que celle de Jeannot à ce moment-là, il sait pardonner; il accueille et aide Jeannot comme un vrai ami.


Jeannot:

Jeannot est originaire d'Issoire, en Auvergne. Il est le fils d'un marchand de mulets très connu. Dès que son père achète un marquisat, ce garçon commence à prendre un air de superiorité envers son ami. Il quitte ses études et devient vaniteux et hautain. Aveuglé, il se croit au centre de l'attention et semble oublier les personnes que l'estiment véritablement. Une fois à Paris, il adopte une vie tout à fait mondaine et il ne s'occupe que de danser et de chanter des vaudevilles. Puis, il est ébloui par une jeune veuve ayant la seule intention de s'approprier de la fortune de sa famille. Face à la ruine de sa famille et l'emprisonnement de son père, il succombe au désepoir et se rend compte qui sont ses vrais amis. En pleine situation de crise, il rencontre Colin, qui le traite avec totale déférence et se met à sa disposition. À ce point, Jeannot est honteux et regrette son comportement envers Colin. Cependant, il retrouve le bonheur quand il rentre en Issoire et marie une sœur de Colin. Il doit alors redémarrer.


  1. Leçon à tirer de cette histoire

Cette histoire montre le cas d'un personnage qui est ébloui par la richesse et le luxus recemment acquéris. Jeannot devient noble du jour au lendemain; il commence à s'habiller en velours, à recevoir des lettres d'une fine dame parisienne et finalement déménage à Paris. Sa faute est claire: il préfère le côté matériel et la vanité d'une vie mondaine, laissant de côté l'amitié, la sincérité, et la solidarité de son ami Colin. D'une part, Jeannot en sait pas apprécier la valeur de la amitié. D'autre part, il est aveuglé par le pouvoir de l'apparence et par la vie en ville. Naïf si l'on veut, il se laisse influencer par des gens qui vont le trahir, comme un gouverneur ignorant et négligent et une épouse harpie intéressée à sa fortune. Jeannot finit par se rendre compte de l'hypocrisie de tous ceux qu'il croyait ses amis à cause de leur trahison.

En fait, on pourrait tirer plusieurs leçons de cette histoire. D'abord, le bonheur ne vient pas avec l'argent et la vanité. Par contre, plus on a de l'argent, plus on a de problèmes. On constate chez le personnage de Jeannot que l'argent et le titre de noblesse ne font que le corrompre; il n'étudie plus, il ne travaille pas, au lieu de se cultiver et d'aider avec l'administration des bien de la famille. Ensuite, les vrais amis sont ceux qui montrent de la sympathie et de la solidarité dans toutes les situations de la vie, aux temps heureux aussi bien que dans les moments difficiles. Tous les gens que Jeannot croyait ses amis le trahissent quand sa famille est en ruine. Par contre, Colin, qu'il a quitté sans aucun signe de considération, agit plus solidaire que jamais et il contribue même à résoudre les problèmes économiques de la famille de Jeannot. Une dernière leçon serait que si on est sincère, généreux et solidaire, c'est-à-dire si on fait le bien, on sera plus heureux et on connaîtra le vrai succès d'une vie équilibre. On aperçoit l'optimisme et la considération de Colin par rapport aux autres. À la fin, on voit qu'il a prospéré, qu'il a un bon travail, et qu'il économiquement stable. Au contraire, Jeannot, qui a gaspillé son argent, qui a été pris par une vanité démesurée, finit par se ruiner.